Le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Adama Diawara fait face en ce moment, à une fronde des agents de l'administration centrale, depuis le 09 février 2021 jusqu'à ce jour. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le navire du MESRS tangue dangereusement et prend eau de toutes parts. Le géo-physicien subit de fortes pressions, des secousses déstabilisantes, un séisme de grande magnitude, qui secoue les services de l'administration centrale; une énième grève des agents, qui bat son plein. La colère du personnel de l'administration est à son paroxysme, les tensions sont perceptibles et l'atmosphère est délétère. Une situation sans précédent du fait de la révolte des agents, s'estimant méprisés par Adama Diawara, ayant bloqué tous leurs acquis sociaux et refusant d'appliquer la décision N°1095 MESRS/CAB du 19 mars 2020 portant instauration d'une prime d'incitation en faveur du personnel de l'administration du MESRS.

Le Ministre Adama Diawwara, lui, tente de se justifier en évoquant le manque de ressources financières. "Faux", rétorque l'intrépide Secrétaire Général du SYAAC-MESRS Zoulou Modeste. "Les colossales ressources financières existent bien, sauf qu'on assiste, ahuris, à leur déperdition, à une évasion des deniers publics alors que l'Etat se débat pour financer l'enseignement supérieur et la recherche scientifique; c'est carrément scandaleux et totalement inacceptable. Les agents ne sauraient être les victimes des turpitudes de certains collaborateurs du Ministre. Que nos primes trimestrielles nous soient reversées sans délai; on nous a assez roulés dans la farine comme ça, ça suffit", a prévenu Zoulou Modeste.

Du côté du cabinet du MESRS, on ne sait où donner de la tête face à la détermination des agents, prêts à en découdre jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Mis en difficulté, Adama Diawara souffle le chaud et le froid; si d'un côté il brandit l'épouvantail des ponctions sur les salaires et des mutations abusives, de l'autre côté, il négocie fort dans l'ombre avec le SYAAC-MESRS afin de parvenir à une solution apaisée et consensuelle. Cette dernière option semble de loin la meilleure, car les menaces et autres intimidations ne feraient que jeter inutilement de l'huile sur le feu. La crédibilité du Ministre Adama Diawara est en jeu. Saura-t-il faire preuve de dépassement de soi en apaisant et en rassurant ses agents, comme un bon père de famille? En tout état de cause l'opinion nationale et internationale suit avec le plus grand intérêt le dénouement de ce mouvement d'humeur au sein de l'administration centrale du MESRS. Adama Diawara sera-t-il à la hauteur des attentes de ces nombreux pères et mères de familles, qui ne cessent de dénoncer leurs conditions précaires de vie et de travail alors que ce Ministère dispose de ressources financières propres largement suffisantes pour mettre fin à leurs souffrances?

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