Bien après son accession à l’indépendance, en 1960, la Côte d’ivoire a vécu de nombreux autres événements sociopolitiques majeurs de son histoire. 

Des facteurs conjecturels qui conditionnent sa situation aujourd’hui. Le conflit du Sanwi entre 1959 et 1962, la crise du Guebie au début des années 1970, la récession économique du début de la décennie 80, l’instauration du multipartisme en 1990, le coup d’état militaire de 1999, la transition militaire qui s'en est suivi, la rébellion armée de 2002 à 2011, la crise de Novembre 2004… tous ces événements, qui constituent pourtant des étapes décisives dans la marche de la nation vers l’idéal démocratique, sont étrangement occultés dans les livres d’histoire inscrits au programme scolaire. 

Aussi sensibles qu'ils soient, ces événements témoins qui vont au-delà des groupes d’intérêt politiques, sont plus que nécessaires pour imprégner les jeunes générations des réalités politiques de leur pays, et leur forger une conscience nationale. 

Noyés, les interprétations pernicieuses que des groupes de citoyens au gré de leurs intérêts, peuvent donner à ces événements, ne peuvent que desservir l’état-nation. 

La vérité, tout au moins l’existence de ces événements, les apprenants du système scolaire ont besoin de s'en imprégner, pour ne pas être en déphasage avec l’histoire récente de leur pays, que beaucoup ont du mal à comprendre, parce qu’instruits sur des faits qui expliquent pas directement les réalités qu'ils vivent actuellement. 

Raoul Mobio

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