Acquitté de toutes les charges et accusations de crimes contre l'humanité, le 15 janvier 2019, par la Cour pénale internationale - Cpi, Laurent Gbagbo n'est toujours pas encore revenu en Côte d'Ivoire. Son pays qu'il a laissé derrière lui la nuit du 29 au 30 novembre 2011, brisant bien des espoirs. Et depuis cette libération qui a fait renaître lesdits espoirs, l'ancien président ivoirien est bloqué à Bruxelles en Belgique, en attendant que les autorités politiques ivoiriennes lui signe son billet retour. Las d'attendre, Laurent Gbagbo a instruit Dr Assoa Adou, quitte à ce dernier, secrétaire général du Fpi de mener les démarches auprès du gouvernement ivoirien. Plusieurs relances qui se sont avérées infructueuses jusqu'ici. Mais qu'à cela ne tienne, le Front Populaire Ivoirien tient à faire les choses selon les usages africains. Dans le cadre des préparatifs du Retour du Président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, la Direction du Front populaire ivoirien (FPI) procédera, sauf cas de force majeure, ce mercredi 24 février 2021 à l'Hôtel Palm Club de Cocody Lycée technique à 10 heures, à la présentation du Comité national d'Accueil. Ont annoncé les deux porte-paroles du parti. Il s'agira d'un Groupe de Sages, selon les communicants de ce parti, le Secrétaire Général César Etou Secrétaire général adjoint et deuxième porte parole, et Franck Anderson Kouassi, Secrétaire général adjoint porte parole numéro 3, dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, le lundi 22 février. Sauf changement de dernière minute, outre la présentation du Comité national d'Accueil composé de Sages, c'est ce même mercredi 23 février que sera communiquée et sue officiellement la date du retour du président Laurent Gbagbo. Dix ans après sa déportation à La Haye au Pays-Bas où il a triomphé de toutes les calomnies et accusations qui au final se sont retrouvées sans début de preuves ni fondements. Au grand désarroi de la procureure de la Cpi la gambienne Fatou Bensouda. Cette dernière a d'ailleurs fini sa mission à la tête de cette juridiction internationale sans être jamais parvenue à trouver la moindre preuve pour soutenir ses allégations de crimes, malgré des <<enquêtes complémentaires>> en Côte d'Ivoire et avec le concours du régime Ouattara.

Pour l'histoire, c'est le procureur de la CPI, l'Argentin Luis Moreno Ocampo, qui cèdait sa place le vendredi 14 juillet 2012 à la Gambienne Fatou Bensouda, son adjointe depuis 2004. Après neuf ans de service, cet Argentin premier procureur de la Cour pénale internationale, (élu en 2003) s'était promis la tête de l'ancien président ivoirien. A l'issue d'un mic-mac politico-juridique en complicité avec le nouveau régime Rhdp d'Alassane Ouattara, Ocampo avait réussi à transférer Laurent Gbagbo président en exercice d'un Etat souverain dans des conditions opaques qui défient le droit international.

Quant à sa remplaçante la gambienne Fatou Bensouda, c'est dans la honte qu'elle quitte la Cpi, ruinant le peu de crédit qui restait à cette institution. Après 9 ans à la tête de la CPI, son bilan n'est pas reluisant et c'est peu dire. Avec son slogan << personne n'échappera à la justice>>, l'ancienne ministre de la justice de Gambie, a pourtant mordu la poussière dans ses deux grosses affaires Jean Pierre Bemba et Laurent Gbagbo. C'est sous elle en effet, que la Cpi est accusée de << acharnement contre les Africains>>, triste bilan dont elle ne devrait pas être fière. Son successeur, Karim Khan, est un avocat britannique de 50 ans. Il a été choisi face à trois autres candidats au 2e tour de scrutin, remportant 72 voix sur les 122 exprimées. Spécialiste des droits humains, l'avocat Karim Khan a récemment dirigé une enquête spéciale de l’ONU sur les crimes du groupe Etat islamique. Il prend la commande des enquêtes au moment le plus illustre des accusés, Laurent Gbagbo, s'apprête à regagner les siens dans une ambiance populaire. Et Alassane Ouattara n'a pas d'autre choix que de laisser revenir Laurent Gbagbo appelé aussi << le Fils du pays>>, <<le Woudi de Mama>>, << Celui qu'on connait>>, <<le Rempart de la République>>, bref le panafricain aux multiples superlatifs.

Haity

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