Plusieurs cadres du PDCI-RDA et du RHDP n’ont pas été retenus par leur famille politique, pour les législatives du 06 mars. Envers et contre tout, ils ont décidé d’y aller… en indépendant. Pour eux, il s’agit de gagner obligatoirement un siège ou… ‘‘mourir’’.

Outre les formations politiques bien connues comme le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, section du Rassemblement Démocratique africain (PDCI-RDA), le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Front Populaire Ivoirien (FPI), l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et à un degré moindre le promu EDS (Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté), d’autres noms seront dans les starting-blocks des législatives du 06 mars, en Côte d’Ivoire. Ce sont des candidats, sans étiquette politique, qui ont décidé d’aller en quête de sièges de l’Assemblée nationale, pour se faire valoir. On les appelle, candidats indépendants.  

Ils sont certes indépendants, mais nombre d’entre eux, sinon le plus gros du contingent de ces indépendants appartient à des formations politique de la place. Ce sont donc des cadres du PDCI-RDA et du RHDP en général, qui n’ont pas reçu la caution de leurs partis politiques, et qui ont décidé malgré tout, de tenter leur chance pour s’approprier des sièges à l’Assemblée nationale. C’est chose légale. En Côte d’Ivoire, l’élection législative n’est pas l’apanage des partis politiques. Ainsi, qu’on ait reçu l’onction d’un parti politique ou pas, l’on peut prendre part à la compétition, à condition de remplir les critères.

Une vue du siège du RHDP à Bouaké.

Au RHDP, on ne badine pas avec la discipline. C’est pourquoi chaque candidat à la candidature a été amené à signer un engagement sur l’honneur. Celui de ne pas être candidat aux législatives, au cas où sa candidature n’était pas retenue par la Direction. Ce qui a été fait par tous les candidats à la candidature. Seulement, après la publication de la liste des candidats provisoires, force est de constater que plusieurs cadres du RHDP recalés sont en course pour les législatives. En attendant la liste définitive.

Au PDCI-RDA, c’est le même son de cloche. Plusieurs cadres du Parti, membres des instances, mais pas retenus par la Haute Direction, sont en course pour les législatives. Ils veulent démontrer qu’ils ont la maitrise du terrain et que le PDCI-RDA s’est trompé sur leur compte. Parmi eux, Pr Patrice Attogbin à Sakassou et Jean Michel Amankou à Agnibilekrou. Pour ne citer que ceux-là.

Jean Michel Amankou, cadre du PDCI-RDA et candidat indépendant à Agnibilekrou.

Si au RHDP, la Direction exécutive a donné de la voix, voire menacé les candidats indépendants, ce n’est pas encore le cas au PDCI-RDA. Au vieux Parti, on appelle tout de même à respecter les choix de la Direction. Choix assumés par le Président Bédié, au dire du ministre Gnamien Yao, Vice-président du Parti et Grand conférencier du PDCI-RDA. Soutenu en cela par Pr Niamkey Koffi, Coordonnateur du Comité de suivi des législatives du 06 mars, pour le PDCI-RDA.

En tout état de cause, les candidats indépendants membres de partis politiques n’ont qu’une seule alternative. Gagner ces législatives et ramener la victoire à leur parti. Sinon, ils risquent de voir leur carrière politique prendre un sérieux coup de cornes. Une personne avertie en vaut deux.

Yob

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