Les propos de l’ex chef du parlement, Guillaume Soro tenus dans son entretien avec le quotidien ‘’Générations Nouvelles’’, ce Lundi 15 Février 2021, recèlent visiblement un certain nombre de non-dits qui pour beaucoup d’Ivoiriens, restent des interrogations en suspens. Répondant à la question du confrère sur l’état de ses relations avec le chef de l’état Français, Emmanuel Macron, l’ex président de l’assemblée nationale Ivoirienne a clairement laissé entendre qu’il a longtemps entretenu des liens étroits avec l’actuel dirigeant Français.
‘’ Le Président français avec qui je partage la proximité de la génération, et j’ai cru un instant de l’amitié, s’est fait le devoir de changer d’avis à un certain moment donné. Il a soutenu la raison du plus fort au détriment de la démocratie. J’ai noté les courriers de félicitation qu’il a adressés aux Présidents Ouattara et Condé. Ce faisant, il adoube les 3èmes mandats en Afrique au nom des intérêts économiques de la France. J’avoue que j’ai été remué. C’est un enseignement que je tire de ce combat’’, a-t-il indiqué. Elément intrigant dans cette déclaration sous forme de révélation, cette ‘’proximité’’ qu’il évoque, et qui, avoue-t-il, l’a amené ‘’un instant’’ à croire en l’amitié de son hôte. Une ‘’amitié’’ entre deux personnalités politiques de haut niveau, et que le destin a fait croiser par les enjeux politico-diplomatiques entre leurs deux pays. Le fait est que ‘’cette amitié’’ s’est certainement renforcé durant la période Français de l’ex chef du parlement Ivoirien, au plus fort de son adversité avec Alassane Ouattara.
Cette attitude ambigüe de l’Elysée qui jusqu’au 11 Novembre 2020, date de l’envoi du courrier de félicitations de Macron à son homologue Ivoirien, suite à sa réélection controversée à la présidentielle du 31 Octobre, gardait une position mitigée sur la situation de crise en Côte d’Ivoire, laisse perplexe sur la sincérité du soutien de la France au régime en place à Abidjan. Si le numéro 1 Français et son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian ont tour à tour, tenté de justifier le 3ème mandat de l’ex DGA du FMI, en mettant en avant le caractère contraignant de sa candidature suite à la mort de son dauphin politique, Amadou Gon Coulibaly, les tergiversations de Paris en disent long sur la posture que pourrait occuper actuellement le chef de l’état Ivoirien, dans le schéma de la France.
‘’Grand ami’’ d’Alassane Ouattara, Emmanuel Macron ne s’est pourtant pas, pour autant privé de contacts discrets et continus avec son opposant de Générations et Peuples Solidaires (GPS). Cette amitié Macron-Soro entrait-t-elle dans la perspective d’un plan inconnu qui s’est finalement heurté à des entraves ? On le dit souvent, les états n’ont pas d’amis, mais plutôt des intérêts.
Un adage qui semble coller parfaitement à la réalité des rapports entre le régime Ivoirien et la France, dont la sincérité pourrait être rapidement mise en doute par l’ambivalence de l’attitude du dirigeant Français, envers les acteurs politiques Ivoiriens.
Raoul Mobio
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COMMENTAIRES
sidLo
02-17 20:07:34Et l'intérêt français se porta sur le président OUATTARA...quoi de plus normal de jetter le jeune rebelle à la poubelle
GUEST_wb6mEN1DD
02-18 19:54:37je crois que Ouattara a raison d'en douter
MathieuWory
02-21 22:54:57Apprenti journaliste, vton commentaire de ce qu'a dit soro donne faux, tout le monde sais que soro et Alassane ont travaillé ensemble depuis 2000 pour renverser gbagbo, donc si les deux ont le même ami ou est le complot ?