L'actualité ivoirienne est ponctuée par des cas de vacances concernant plusieurs institutions étatiques. La situation est si complexe qu'une question taraude les esprits. Qui devrait succéder à Alassane Ouattara en cas de vacance du pouvoir d'Etat ?

Il convient avant tout de rappeler que la Constitution ivoirienne du 8 novembre 2016 stipule en ses articles 55 et 56 que le président de la République choisit un vice-président de la République qui est élu en même temps que lui. Elle poursuit pour dire que le président de la République et le vice-président sont élus au scrutin de la liste majoritaire à deux tours.

Ensuite, en cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission ou empêchement absolu du président de la République, le vice-Président de la République devient, de plein droit, Président de la République. 

Cela fait huit mois que le vice-président Daniel Kablan Duncan a démissionné et que son fauteuil cherche un preneur.

Le chef de l'État, Alassane Ouattara a pourtant la latitude de nommer un vice-président. Considérant cette vacance de la vice-présidence, que prévoit la Constitution ivoirienne en cas de vacance de la présidence de la République ?

''En cas de décès, de démission ou d'empêchement absolu du vice-président de la République, alors que survient la vacance de la Présidence de la République, les fonctions de Président de laRépublique sont exercées parl lePremier ministre. Il ne peut faire usagedes a

articles70, 75  alinéa1 et 177 de la 

Constitution.'' prévoit l'article 62.

Le contraste est éloquent car l'actuel Premier ministre est hors du territoire national pour raison de santé.  

Pourrait-on parler de vide constitutionnel en cas de vacance de la présidence de la République, de la vice-présidence et de la Primature ?

Cela pourrait être éviter par la nomination immédiate d'un Premier ministre intérimaire et d'un vice-président de la République. Nous y reviendrons.

Cyrille NAHIN

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