La plainte contre le cyber activiste Serif Tall pour diffamation et troubles à l’ordre public risque d’être la goutte d’eau qui fera couler l’entreprise CIM Ivoire. Une erreur monumentale de Communication qui aurait pu être évitée au risque de s’attirer les foudres des médias, ONG de lutte contre la pollution et dirigeants ivoiriens.

De prime abord, le bon sens voudrait qu’une cimenterie ne soit pas implantée dans une zone d’habitation. Si certains soutiennent que ce sont les habitations qui se trouvent en zone industrielle, l’AGEDI, l’agence en charge du développement industriel précise la liste des zones industrielles à Abidjan. Ce sont Yopougon Pk24, Vridi et Koumassi. Treichville ne fait donc pas partie des zones industrielles.

Loin de l’émotion et de toute manipulation à des fins inconnues, il urge de se demander pourquoi maintenant alors que l’entreprise y est implantée depuis plusieurs années. Il convient de savoir qu’une pétition des riverains a été classée sans suite en 2019. Au regard de la poussière que cette cimenterie laisse sur les véhicules au garage, nul doute qu’il est ici question d’un problème de santé publique.

Les affaires de cette entreprise auraient pu prospérer dans le silence en dépit de cette pollution environnementale que certains dénoncent n’eut-été cette plainte contre un jeune cyber activiste. Par-dessus la publicité gratuite faite à Serif Tall, CIM Ivoire entre désormais dans le collimateur des médias et non des moindres qui iront y enquêter ainsi que des organisations de lutte contre la pollution sans oublier les dirigeants, soucieux du bien-être des citoyens et de la quiétude. En somme, CIM Ivoire a donné, à travers sa plainte, contre un cyber activiste, le fouet pour bien la flageller.

Cyrille NAHIN

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