Après une décennie d'occupation du poste de ministre de l'Éducation nationale, Kandia Camara cède la place à Mariatou Koné, Docteur en anthropologie, enseignante à l'Université. Cette nomination aux commandes du système éducatif semble être l'une des plus grandes satisfaction de l'opinion publique tant les réactions acclamantes sont innombrables. Déjà, l'on fonde en Mariatou Koné beaucoup d'espoir, une espérance à voir redresser à travers son expertise, le niveau scolaire ivoirien en proie à une grande précarité.

Les jeunes élèves aujourd'hui peinent à écrire une phrase correcte. Monsieur Miessan, instituteur émérite et correcteur de manuscrits, s'est lui aussi réjoui de la nomination de Mariatou Koné en lui disant d'ores et déjà à quoi devrait consister son premier défi :

« Madame Mariatou Koné, votre premier défi sera de revoir le niveau de recrutement des instituteurs », a-t-il suggéré.

Qu'est-ce que l'enseignant entend-t-il par niveau des instituteurs, eux qui sont éligibles au métier à partir du diplôme du BEPC ? Devra-t-on exiger le BAC ou plus pour être à mesure d'enseigner à l'école primaire ? Ou tout simplement, les candidats devront passer par une évaluation stricte devant permettre de les tamiser et relever parmi eux les plus compétents, les plus méritants.

La nouvelle ministre de l'Éducation nationale vient de prendre fonction. Nous verrons bien les actions qu'elle entreprendra pour redorer l'image d'une école ivoirienne agonisante.

Louis-César BANCÉ

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