Le débat sur NCI sur le sujet combien important de l'école ivoirienne m'a donné par moment des sueurs froides. Pourquoi ?
Hier la chaîne NCI a convié certains acteurs du secteurs de l'education-formation pour un débat sur l'école ivoirienne. Ce fut le second plateau du genre. Un premier débat avait déjà été initié le dimanche qui avait précédé celui d'hier. Trois choses m'ont estomaqué dans ce débat.
1-Le rejet de la responsabilité.
2-La non évaluation de la PPO et de la FPC et le cas de la suppression systématique de la dictée
3-L'absence de solution appropriée pour relancer notre système éducatif.
1-Le rejet de la responsabilité.
A écouter les intervenants sur le plateau, le mauvais rang qu'occupe aujourd'hui le système éducatif ivoirien est tombé du ciel. L'ivoirien continue à faire de l'autre les causes de son malheur. Ce déni de responsabilité nous le portons comme une tare congénitale. Dans ce pays personne n'est responsable. Pourtant il s'agit de l'école, de l'instrument qui va nous conduire à l'émergence, au développement. Mais si personne n'est responsable comment allons nous en sortir.
Il faudra ouvrir les assises sur notre école, situer les responsabilités en les hiérarchisant, une prise de conscience générale qui s'imposera à tous. Lorsqu'on nous fait savoir qu'avant de répondre à l'invitation, le ministère a décliné deux fois l'invitation, il faut comprendre par là l'ampleur de notre drame. Le sens de la responsabilité voudrait que le ministère vienne s'expliquer tout de même. C'est aussi l'argent du contribuable ivoirien qu'on injecte dans l'éducation. Mais pourquoi ce manque de considération?. Dans un pays normal les responsables de notre système éducatif auraient démissionné.
2-La non évaluation de la PPO et de la FPC et le cas de la suppression systématique de la dictée.
En écoutant les intervenants nous nous posons l'une des question les plus essentielle. Comment avons nous fait pour en arriver là ? En d'autres termes pourquoi nous sommes passés d'un pays modèle en matière d'éducation dans la sous région et en Afrique noire pour occuper le bas du tableau selon le rapport Pasec?
C'est dans ce questionnement que se trouve les réponses pour mettre notre système éducatif sur les rails. Mais avant tout changement il faudra évaluer les approches d'enseignement antérieures qui nous ont valu des lauriers.
Avons nous véritablement fait l'évaluation de la PPO et à un degré moindre de la FPC?
Hier les participants au débat sont restés muets sur cette préoccupation. Pire l'inspection Yao Yao et le syndicaliste Soro Mamadou ont soutenu avec force pourquoi la dictée était inutile et traumatisante pour les élèves et pourquoi ils se sont inscrits dans la logique de sa suppression.
Les motifs qu'ils donnent par ailleurs ne résistent pas à l'analyse.Une dictée n'est pas une évaluation à trou comme il veut nous la faire comprendre l'inspecteur YAO YAO. C'est un exercice complexe qui demande certaines prédispositions à celui qui s'y soumet:
-La maîtrise à la fois des règles d'orthographes, de grammaire, de conjugaison.
-Elle demande attention
-Aiguise la capacité d'écoute et de rétention.
-Développe le sens de la diction
-Met à contribution le sens de l'organisation, la vigilance, le savoir lire et à travers le doute nous sommet à un questionnement continuel.
-Responsabilise celui qui s'y soumet et en appel au respect des règles.
-Développe la mémoire et favorise l'acquisition systématique de certains mots
-Demande à celui qui s'y exerce une obligation de résultat observable.
Lorsque l'heure de la dictée est arrivée, l'instant est solennel. Le sérieux s'impose aux élèves. C'est donc sur les acquis du primaire en orthographe, en grammaire et en conjugaison que nous renforçons au collège notre capacité à cerner le maniement de la langue. Dire que la dictée est foncièrement inutile je me dis que c'est de la mauvaise foi. Sur le plateau hier l'inspecteur YAO YAO a dit ceci en récitant les premières phrases de cette dictée qu'il a qualifié de traumatisme dans les années soixante que:" je n'ai pas oublié un mot de cette dictée". Le contexte des années soixante n'est pas celui d'aujourd'hui monsieur. Pourtant il venait de montrer devant la nation que la dictée a aiguisé sa capacité de rétention et mieux sa culture en orthographe et en maniement de la langue. Ne pas le reconnaître cher inspecteur c'est ce tromper véritablement.
3-L'absence de solution appropriée pour relancer notre système éducatif.
Ce débat nous a laissé sur notre faim. Que retenir de ce débat et quel solution pour notre école?
J'ai eu comme l'impression que chaque entité se rejetait la responsabilité du naufrage de notre système éducatif. L'absence du ministère est parlante. Pour eux les parents d'élèves sont responsables et certains responsables du système éducatif ivoirien l'ont déjà dit publiquement avant le plateau d'hier sur NCI. D'autres rejettent la responsabilité sur les enseignants. Les enseignants disent que c'est le ministère qui a en change de l'éducation dans ce pays il faudra regarder de leur côté. Mais dans tout ce déni de responsabilité où se trouve les solutions? Pourtant il faudra que nous sortions de ce marasme la. C'est donc en toute responsabilité que nous devons assumer notre part et proposer des solutions. Mais si le ministère n'écoute pas les enseignants les acteurs du système, les parents d'élèves et la société civile nous échouerons. Le mal est profond. Dans un texte qui est encore sur ma page, j'avais proposé des solutions en neuf points.
Il faut réfléchir et être sérieux nous pouvons sortir de là.
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COMMENTAIRES
FarrellKonin
02-22 12:59:48merci je vous aime Mon père ( que DIEU lui donne longue vie ) disait que quand le général Degaul remettait l indépendance aux africains ,il l accompagnait d un FOUET . C'est pour dire que le noir OK OK vous avez tout compris
LevryPierre
02-22 14:03:27cher ami, cet inspecteur est un scandale....
NorbertAnney
02-23 18:19:49Savez-vous pourquoi le synonyme de dictée c'est orthographe ? Orthographe veut dire ÉCRIRE DROIT.autremendit JUSTE. Dictée !C'est écrire juste par le SON .On y fait intervenir la mémoire visuelle et auditive pour ÉCRIRE JUSTE. IL a plu cette nuit /il a plu à ma mère. Sait-il du même verbe? Et pourtant la Dictée distingue les verbes plaire et pleuvoir même en identité de Son. Même là encore on peut parler d'orthophonie .prononcer droit .C'est la Phonétique .Il ne faut pas s'amizer dessus. Papier c'est papier tant que Ce n'est pas tomber en désuétude. ..Laissez les blancs détruire vos acquis en vous faisant croire qu'il ya un chemin facile d'acquisition de la connaissance ? El mundo es ancho y ajeno. ..Mes frères !