Téné Birahima Ouattara est depuis la disparition d’Hamed Bakayoko au centre de toutes les attentions. Des groupes de soutien se constituent déjà autour de lui en vue des positionnements figures. Cette actualité politique consécutive à la disparition d’Hamed Bakayoko commande de convoquer l’histoire. Et surtout celle des « Wattara » de Kong.

C’est un activiste du RHDP qui l’écrit : « La photocopie sera légalisée dans 5 ans, si Ado nous le demande. C'est Ado nous on écoute. Le volume est bon ? ». En Côte d'Ivoire, est appelé « photocopie », Téné Birahima Ouattara, le frère cadet du Président de la République qui occupe le portefeuille de la Défense depuis le décès d'Hamed Bakayoko. Cette disparition a remis au compte du jour la question de la succession à Alassane Ouattara. Son frère est désormais cité abondamment comme cela se faisait dans l'ancien royaume de Kong.

Comme la plupart des cultures Mandé Nord, les Dyoula de Kong étaient organisés au niveau politique en monarchie. Au début du XVIIIè siècle, l’ancêtre des Wattara ou Ouattara, Sékou Ouattara (ou Seku watara) monte sur le trône. Cet événement est à situer autour de 1710. Seku watara régna jusqu’à 1745. Sous son domination, Kong devient un puissant centre commercial mais un puissant centre d’études islamiques.

À l'instar des autres cultures Mandé Nord, Kong était organisé au niveau social par le régime patrilinéaire. Les codes de la succession se déclinent de père en fils ou de frère à frère. Dans un contexte plus contemporain, Alassane Ouattara n'a pas fait le choix d'une succession comme à l'ancienne, comme dans l’ancien royaume de Kong. 

On l'a vu jeter son dévolu sur le défunt Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, il y’a de cela quelques mois. Aujourd’hui, avec la disparition d'un autre sérieux prétendant à sa succession, certains laboratoires ont cru bon de miser sur le frère cadet du Président du RHDP. Reste à savoir si toute cette mobilisation part d'un mouvement spontané ou plutôt que le concerné en est, lui-même, le principal instigateur. En attendant que les langues se délient, quelqu’un veut bien nous replonger dans le souvenir du mode de succession de l’ancien royaume de Kong.

Dégnimani Yéo

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