Les choses pourraient se passer autrement pour les partisans des leaders politiques en exil. Si en ce qui concerne spécifiquement l’ancien premier ministre Guillaume Soro, aucun contact direct n'a officiellement été établi entre son camp et le régime en place, la situation en est toute autre pour l'ex chef d’état, Laurent Gbagbo.
Depuis le 12 Novembre 2020, l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen, a, à travers ses émissaires à Abidjan, les ministres Assoa Adou et Danon Djedje, repris langue avec le pouvoir en place, pour discuter des conditions de son retour.
Cette reprise des discussions qui intervenait plus de 5 mois après la levée par la Cour Pénale Internationale (CPI), des restrictions sur ses déplacements, était censée faciliter la voie pour son retour au bercail. 3 mois après le début de ces tractations, le constat est ahurissant.
Aucune lisibilité n’est à l’heure actuelle possible quant à la date éventuelle de son retour, et ce, malgré la délivrance de ses passeports en début Décembre 2020. Ce blocage persistant pourrait s’expliquer notamment par deux facteurs.
La condamnation à 20 ans de prison par la justice Ivoirienne de l’ancien président pour crimes économiques ; et la volonté politique des autorités en place. Remis en selle pour un 3ème mandat suite à son élection controversée du 31 Octobre 2020, Alassane Ouattara pourrait conditionner le retour de son opposant, encore extrêmement populaire, à un certain nombre de garanties.
Quelles peuvent-t-elles être ? Seule certitude, c’est que les deux parties ne sont plus sur la même longueur d’onde. En témoigne ce communiqué du FPI-pro-Gbagbo de la semaine dernière, dans lequel le parti de Laurent Gbagbo dénonçait le gel des négociations du au manque de réactivité du gouvernement.
Le prédécesseur d’Alassane Ouattara est-t-il parti pour une nouvelle période d’attente emplie d’incertitude ? Tout porte à le croire, en tout cas, tant que le régime ne se prononce pas clairement sur le dossier.
Raoul Mobio
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COMMENTAIRES
GUEST_o6PZ3Kmy3
02-15 12:19:13IL y a du nouveau à la CPI hein,BENSOUDA est remplacée par un homme qui devient le procureur et va s'imprégner du dossier de GBAGBO et cela va certainement du temps pour relancer le débat sur la liberté ou non de GBAGBO et BLÉ.On attend la suite...
HermanPadia
02-19 16:24:37rêver seulement