Dans seulement 2 semaines, les électeurs Ivoiriens seront convoqués aux urnes pour désigner leurs représentants à l’hémicycle. Les images d’actualité le démontrent au quotidien. 

Les candidats se ruent vers les populations, avec qui elles font du corps à corps. Opération séduction à outrance, discours persuasifs, toutes les méthodes sont bonnes pour convaincre la masse de la proximité que l'on devrait avoir avec eux. 

Si cette attitude électoraliste se justifie compte-tenu du contexte politique du moment, le caractère opportuniste de ces actions reste le fait le plus troublant à déplorer. La règle est connue. 

Les personnalités reconnues comme appartenant à l’élite sont généralement distants dans leurs rapports avec leurs administrés. Contrairement à la norme démocratique qui veut que le candidat élu, soit au cœur du vécu de son peuple, le constat dans l’environnement politique Ivoirien, est que les édiles se transforment rapidement en roitelets, dès leur victoire électorale. 

Intouchables, inaccessibles…ces élus ne se souviennent généralement de leur engagement social qu’au terme de leur mandature. En plus d’être à la solde de leurs partis politiques, dont ils défendent les intérêts au parlement, ces élus mettent un point d’honneur à planer au-dessus de la mêlée, auréolés de leur statut de député. En les voyant sillonner les hameaux et ruelles de leurs circonscriptions, on comprend alors qu’ils sont en campagne, soit électorale ou politique, pour faire passer les messages de leurs partis. 

Ignorés, les populations devraient assurément faire montre de plus de perspicacité dans leurs relations avec leurs députés, pour que soit réorientée idéalement, la fonction de député en Côte d’ivoire.

Raoul Mobio

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