Depuis le Mercredi 31 mars, c'est la joie chez les partisans de l'ex
-regime, mais, pour ceux du pouvoir en place à Abidjan, la sérénité semble avoir pris du recul. L'acquittement par la Cour Pénale Internationale (CPI) de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo et son poulain, Charles Blé Goudé, vient rebattre les calculs sur le plan politique en Côte d'Ivoire.
Amputé de l'arrêt brutal de la procédure judiciaire de la Cour Penale Internationale (CPI) contre son prédécesseur, Alassane Ouattara de qui la communauté internationale attend des gestes concrets d'ouverture après sa réélection controversée pour un 3ème mandat, se voit retirer par l'échec de la procédure en appel de la procureure Fatou Bensouda, l'unique motif valable du maintien à l'extérieur de Laurent Gbagbo.
Les choses étant devenues claires avec ce verdict pour le moins historique rendu le 31 mars, il paraîtrait surréaliste de justifier un éventuel prolongement de l'exil du fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Dans les conditions politiques actuelles, la condamnation à 20 ans de prison, dont fait l'objet l'ex-détenu de la prison de Scheveningen à la Haye, ne saurait prévaloir, d'autant plus que pour montrer sa bonne foi aux yeux de l'opinion internationale, le gouvernement alors dirigé par le défunt premier ministre, Hamed Bakayoko avait facilité en décembre dernier, la délivrance des passeports de l'ancien chef d'Etat.
Après ce geste, il ne restait plus qu'une décision favorable de la justice internationale pour ouvrir le chemin du retour à Laurent Gbagbo. Ce qui est depuis ce 31 mars, un acquis. Ses passeports en poche, Laurent Gbagbo devrait se décider à rentrer au bercail selon son propre agenda.
Pour le régime en place, un retour imminent de Laurent Gbagbo à Abidjan dans ce contexte d'après législatives, fait redouter des scénarii imprévisibles. La popularité intacte de l'homme pourrait conduire à des blocages de l'action gouvernementale en cas de désaccord avec le pouvoir, notamment grâce à l'impact galvanisateur que cette présence aura inéluctablement sur ses partisans.
Par ailleurs, un renforcement de l'alliance avec Henri Konan Bédié, dont l'influence s'est peofondement fait ressentir lors dd la crise électorale du 3ème mandat avec les mobilisations impressionnantes réussies dans ses fiefs du centre du pays, ne pourrait que compliquer les choses pour le pouvoir du RHDP, dont la machine de répression est déjà fragilisée sur le plan international, après les exactions commises lors de la crise électorale et qui selon Amnesty international, seraient en grande partie, imputables au régime.
Politiquement, le RHDP joue une équation à grosse inconnue. L'impératif de la reconcilaition prévaudra-t-il face à ce climat de lourde suspicion? Toujours est-il qu'a la suite du déblocage des passeports de son prédécesseur, Alassane Ouattara ne peut plus faire marche arrière.
#NS
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