Dans un entretien qu'il nous accordait dans la soirée de ce Mardi 06 Août, Diabaté Beh, vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a tiré les choses au clair concernant la bataille pour le contrôle de l'ex parti présidentiel qui s'annonce entre l'ancien chef d'état Laurent Gbagbo et son premier ministre, Pascal Affi Nguessan. 

Suite à son acquittement définitif par la Cour Pénale Internationale (CPI) le 31 Mars dernier, l'ex dirigeant Ivoirien a entamé, avec son cercle restreint, les consultations en vue de la préparation de son retour en Côte d'Ivoire. 

Dans un communiqué publié ce Lundi 05 Avril et faisant le point d'une rencontre stratégique entre Laurent Gbagbo et le secrétaire général de la branche dissidente de la principale formation de gauche Ivoirienne, le FPI pro-Gbagbo a lâché un gros pavé dans la mare en accordant au prédécesseur d'Alassane Ouattara le titre de ''président du Front Populaire Ivoirien (FPI)'', semant ainsi la confusion dans l'opinion publique autour de la personnalité, légitimement fondée à diriger le FPI. 

Face à la volonté manifestée de l'ex pensionnaire de la prison de Scheveningen de reprendre en main la gestion du parti qu'il a officiellement porté sur les fonts baptismaux à l'aune de l'avènement du multipartisme en 1990, Diabaté Beh soutient ''qu'on ne renonce pas comme ça à la présidence. Ce n'est pas dans les textes''. ''La loi Ivoirienne veut que si l'on cède le parti, il y'ait un congrès. Ce n'est pas un communiqué qui fait de quelqu'un, un président'', a sèchement rappelé ce collaborateur d'Affi N'Guessan, réputé pour avoir été l'une des personnalités les plus proches de Laurent Gbagbo au FPI. 

Cette mise au point intervient 72 heures après un communiqué rectificatif du challenger d'Alassane Ouattara à la présidentielle d'Octobre 2015, démentant toute forme d'accord passé avec Laurent Gbagbo pour un transfert de la présidence du parti, dès son retour à Abidjan. 

Avec lui, Pascal Affi N'Guessan détient la force de la loi, face à un Laurent Gbagbo extrêmement populaire dans la base militante de la gauche Ivoirienne. 6 ans après avoir dérapée au grand jour, la crise au FPI ne semble pas prête de s'estomper de sitôt au vu des positions tranchées de part et d'autre de ses principaux protagonistes. 

Raoul Mobio

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