Décidément, rien n'arrête Kévin Fiéni. Pas même les défis du quotidien. Le candidat indépendant aux législatives ivoiriennes du 6 mars 2021 est en précampagne dans sa circonscription de Tanda. L'homme a fait sensation il y a quelques jours avec des photos de lui, en train de piler du foutou, éplucher du manioc ou encore égrenant un régime de plamier. Des tâches d'ordinaire dévolues aux ménagères. Campagne électorale oblige, il faut se montrer proche des populations. Mais avant de s'installer dans le fauteuil du Parlement, il lui faudra accomplir bien plus que des tâches domestiques. Il devra affronter dans les urnes notamment des gros poissons tels qu'Adjoumani Kouassi, candidat du RHDP ou Serge Vremen du PDCI-RDA.
L'angle d'attaque de Kévin est tout trouvé : dans ses messages, il dénonce le cumul des postes. Pour cause, l'un de ses adversaires, Adjoumani Kouassi est ministre de l'Agriculture et du développement rural, et actuel député de Tanda. Du coup tous les supports de communication sont bons pour Kevin Fiéni pour exprimer sa position. Ainsi, sur sa page Facebook, le dimanche 21 février, il y a dénoncé le cumul des postes, une pratique contre laquelle il s'insurge : "Je suis contre la combinaison Député-Maire ou Maire-Député, Conseiller régional-Député ou encore Conseiller régional-Député. C'est le symbole de celui ou celle qui veut tout et rien pour les autres", écrit-il. Toutes choses qui suscitent des questions chez Kévin Fiéni. "Il s'agit de quel type de développement ? Quel est donc ce développement qui s'accomplit par une seule personne ?" Pour lui, cette pratique est confligène, un leurre. "Le cumul de poste rémunéré par le contribuable est à mon humble avis un mal qui freine le développement. Il est à la base de certains conflits", indique celui qui se pose désormais comme le garant du renouveau de Tanda-Amanvi-Dlamba-Tchiedo communes et sous-préfectures.
Le candidat indépendant de "Pro Côte d'Ivoire" (son mouvement) opte surtout pour la proximité. Sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020 avait été invalidée par la cour Constitutionnelle. Depuis, il se prépare activement aux législatives, parcourant les villages et hameaux de sa circonscription afin de porter son message aux populations, avec pour fil rouge "Élections paisibles et festives, zéro violence". Son message fera-t-il mouche ? Verdict le 6 mars prochain.
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COMMENTAIRES
BernardBle
02-23 16:11:18adjoumani a déjà plié le terrain