Je voudrais commencer cette contribution par une note de déception. Une déception résultant d’un triste constat de la mauvaise gouvernance du régime Rhdp. Déception parce que le pouvoir d’Abidjan, pendant plus de 10 ans, a menti aux ivoiriens. Son leader que ses mandants, à travers leurs medias, ont présenté, à coup de publicité comme la ‘’solution’’ est devenu un problème pour ses administrés. La Côte d’Ivoire, sous l’ère Ouattara a perdu de son lustre d’antan, sa générosité et sa légendaire hospitalité. La paix, la cohésion sociale, et la joie de vivre ont foutu le camp. L’ostracisme, le rattrapage ethnique, expropriation et l’arrogance des nouveaux riches sont passés par là. L’environnement sociopolitique, à mesure que l’on approche une période électorale, devient de plus en plus lourd. Le Rhdp feint de prôner la paix sans véritablement, l’avoir comme priorité. C’est pour cela , je voudrais saisir cette opportunité pour ouvrir une parenthèse sur l’infortune qu’a connu Stéphane Kipré dans le Nord du pays, lors d’une tournée , dans le cadre de l’implantation de notre parti. La situation vécu par le 1er vice-président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) à Tiesso et Kani , est déplorable . Non seulement ce genre de comportement des militants RHDP à l’égard des opposants politique n’est presque jamais dénoncé et condamné par la direction de leur parti, mais elle va jusqu’à susciter chez le citoyen lambda, éclairé, l’indignation. Natif de Vavoua et fils du Haut-Sassandra, je voudrais ici apporter mon soutien total à mon frère et vice-président de mon parti, le PPA-CI. Qu’il sache que cette situation a eu des échos très sonores à l’international. Du reste, J’apprécie à sa juste valeur l’accueil que lui a réservé tout le Haut-Sassandra à son retour sur la terre de ses ancêtres, à Gueya, le samedi 18 février 2023. La Côte d’Ivoire a soif de paix , de démocratie et de liberté. Le pouvoir en place a tendance à surfer sur l’ethnie, à mettre en prison tous ceux qui s’opposent à sa vision de parti unique . Parce qu’il empêche ces derniers de s’exprimer librement et à travers les moyens que leur offre la démocratie, il doit se raviser. Le problème de la Côte d’Ivoire , faut-il le rappeler est politique et non ethnique. Il n’est pas non plus dans l’intimidation ni dans le musèlement des opposants. Le Rhdp doit changer de fusil d’épaule. Les contrevérités, la gabegie, l’impunité, la démagogie n’ont plus droit de cité. Les ivoiriens sont matures et ils n’accepteront plus que des opportunistes viennent conduire leur destin. Ils veulent des hommes éclairés, censés les conduire vers de nouveaux projets de développement. Le président Laurent Gbagbo est de ceux-ci. La dizaine d’année du Rhdp, passée à la tête du pays, donne raison au président Laurent Gbagbo. Lui qui avait mis en place la subvention du hadj à la Mecque avant de redonner aux paysans et au monde rural, le pouvoir économique. Lui qui avait engagé son projet de développement de proximité, par l’entremise des conseils généraux, a eu tort d’avoir raison tôt. C’est avec lui que le pays veut engager les nouvelles réformes de développement dans la paix. Depuis son retour au pays après un procès chronophage à la CPI n’a de cesse invité tous les ivoiriens à la paix en passant par la réconciliation. La vraie. Sinon, quel sens peut-on donner à un Ministère dit de réconciliation pendant que chaque jour des opposants et membres de la société civils sont poursuivis par la justice ? Des efforts ont été faits par le pouvoir en place au nom de la décrispation. Il faut saluer cela en invitant les dirigeants actuels à faire encore plus. Des opposants sont certes de retour d’exil, d’autres ont même réintégré la fonction publique. Mais des prisonniers de la crise post-électorale de 2010-2011 sont toujours en prison. Et ce n’est pas tout. Les populations ont faim. La dette du pays grimpe de façon exponentielle. Avec plus de 23 mille milliards de dette aujourd’hui, c’est à croire que la situation sera intenable à un moment donné. Les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité ont flambé sur les marchés. Face à cela, il faut des solutions politiques
Solutions politiques
Vous avez dit politique ? Il faut la laisser à ceux qui la maitrisent. « La politique est un art » dit-on. Le régime Rhdp , lui, en a cure. Ce qu’il veut, très probablement un quatrième mandat pour se maintenir au pouvoir. Ce qui serait d’ailleurs la pilule amère de trop que les ivoiriens n’accepteront certainement pas. Car, Ils n’aspirent qu’à un jeu politique ouvert où chaque candidat, à travers son argumentaire de campagne pourra arracher le suffrage des votants. Nous ne voulons plus de tête coupée, de corps tailladés et des blessés graves. Le régime est interpellé ici. Point besoin de se faire peur. La rentrée du représentant du PPA-CI à la CEI est à saluer également. Cependant, faut-il que le Rhdp donne avec la main droite pour reprendre avec la main gauche ? Cette évidence risque de remettre tout en cause en amplifiant le doute autour de cette institution chargée des élections. Il faille donc réorganiser les CEI locales, revisiter le fichier électoral, revoir le découpage électoral, bref, il faut redéfinir le code électoral, ou du moins respecter ce que dit ledit code électoral. La nouvelle configuration du monde et les alliances qui vont avec doivent nous interpeller.
La guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine où l’Otan se bat contre la Russie par personne interposée doit nous ouvrir les yeux. En Afrique, la perte du sentiment français au profit de l’estime Russe sont des éléments d’analyse qui ne doivent pas nous échapper. L’influence Russe sur le continent et les nouveaux régimes pro Russe au Burkina Faso, au Mali et en Centrafrique, doivent amener à comprendre que la françafrique est en train de vivre ses derniers jours sur le continent africain et notamment dans les pays sous domination française. Les suppôts de la France doivent comprendre cela. Les élections à venir (2023 pour les municipales et régionales puis la présidentielle 2025) sont le dernier virage à négocier par nous. Si le pays venait à rater ce virage, nous allons tous subir les conséquences qui en résulteront. D’où mon appel à la vigilance, à l’esprit patriotique, à l’esprit de nation qui doivent nous habiter. Personne ne viendra faire notre bonheur à notre place. Le Rhdp en premier doit comprendre cela. Accusé de toute part d’être prompt à semer la chienlit pour conserver son pouvoir, le Rhdp à l’obligation d’emprunter la voie du peuple. Il doit surtout être attentif aux complaintes des populations désillusionnées et désespérées.
Dr Alexis Foua, cadre PPA-CI, Enseignant de Droit international Au Royaume-Uni
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