La construction de l’autoroute qui mène à Grand-Bassam voit le décongestionnement de la circulation, surtout les dimanches où les retours d’Assinie et d’Assouindé mais également d’Aboisso étaient un véritable parcours du combattant pour les usagers de cette voie.
Mais, pour réaliser ce chef-d’œuvre, le BNETD et l’Ageroute ont dû déguerpir les riverains qui bordaient l’espace en question en détruisant leurs habitations. Les maisons qui ont été détruites tout au long du trajet qui mène de Port- Bouët à Grand-Bassam servaient d’habitation à une frange de la population d’Abidjan (la zone vers DJEDAH). Certains avaient construit leur logis pour y vivre quand d’autres avaient bâti des logements qu’ils avaient mis en location. Evidemment pour les deuxièmes cités, cela leur rapportait un peu d’argent toutes les fins de mois. La destruction de leurs maisons qui a précédé la réalisation de l’autoroute leur a évidemment privé d’une manne financière certaine.
Il est vrai qu’au tout début de l’opération, les locataires ont reçu un pécule qui leur permettait de se trouver un autre logement. Certains propriétaires ont même reçu un dédommagement. Ainsi, ceux dont le montant du protocole allait jusqu’à quatre millions de FCFA ont, d’après certains agents chargés du paiement, perçu leur dû. Reste donc ceux dont la prime de dédommagement va de cinq millions et au-delà. Voilà plusieurs années que ces derniers attendent leur cagnotte, quand on sait que ces maisons ont été détruites depuis 2014.
Les riverains vont jusqu’à s’interroger quant à la suite que leur réserve l’Ageroute qui est chargée de payer les indemnités des propriétaires des maisons détruites. Certains des propriétaires sont morts avant d’avoir encaissé cet argent. Les autres attendent sans savoir s’ils seront un jour payés. Vu que les derniers décaissements datent d’il y a belle lurette.
Vivement donc que les autorités compétentes se penchent sur la question, car, pour les ayants-droit, c’est un véritable manque à gagner auquel ils doivent faire face depuis plusieurs années. Le paiement de leurs indemnités leur permettra, à coup sûr, de d'entamer d'autres réalisations.
Marc-André Latta
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COMMENTAIRES
GeorgesSand
01-13 08:36:41La demande de financement d'œuvre d'une telle envergure inclut toujours un volet social. Par conséquent le dédommagement des riverains devrait être achevé avant le début des travaux. Ces désagréments sont peut-être dus à un détournement de fonds. C'est inhumain.