Des hommes de Dieu ont tendance à imposer aux grands malades, des périodes de jeûne comme thérapie. Conséquence, ils sont nombreux ceux qui ont perdu la vie de cette manière. Alors qu’ils auraient pu être sauvés par la médecine moderne ou traditionnelle accompagnée par la prière.

A ce sujet, à la messe de 7h du dimanche 7 février 2021, face aux paroissiens de l’église Saint Paul des Lauriers de Faya (Bingerville), le Père-curé André N’kayo a clairement fait savoir que le jeûne n’est pas un remède aux maladies physiques.

« Aucun jeûne ne guérit une maladie physique. Aujourd'hui des malades et parents de malades se font prendre aux pièges du jeûne. Ce qui complique leur état de santé. Au moment où ces malades se dépouillent pour les pasteurs, bergers et autres hommes de Dieu, eux ils grossissent et s'enrichissent », s’est-il voulu clair.

Photo d'archive : Le père André N'kayo face aux journalistes et communicateurs catholiques à l'occasion de la messe d'envoie en mission du Bureau exécutif national de l'AIJCCa en février 2019

L’aumônier des journalistes et communicateurs catholiques recommande plutôt de «prier avec foi pour nos malades » et de leur manifester notre solidarité et notre amour en plus des soins médicaux. Car, déplore-t-il, « aujourd'hui des parents abandonnent leurs malades dans les hôpitaux par manque de moyen ou parce que pour eux la maladie est incurable. Dans tous les cas on attend la mort du malade pour lui témoigner notre amour. Nous nous demandons si les pleurs ne sont pas des larmes de crocodiles ».

A en croire le Père-curé de Saint Paul des Lauriers, « la seule chose que Dieu veut pour nous c'est l'homme debout, victorieux de la souffrance et la maladie. En guérissant la belle-mère de Pierre (son disciple, ndlr), Jésus veut montrer qu'il est venu pour sauver l'homme, faire en sorte que l'homme soit debout. En tenant la main de la mère de Pierre, cela montre que la main de Jésus est une main qui donne et élève ».

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