La Côte d'Ivoire, pour son fonctionnement, a adopté le principe de la laïcité dans les différentes constitutions ; c'est-à-dire la séparation de l'État de la société religieuse ou l'impartialité du pouvoir public des communautés ou confessions religieuses. Cependant, depuis quelques temps, l'on assiste à l'implantation de lieux de culte au sein de certains établissements publics comme des hôpitaux.

Or si l'on part sur la base que les fonctionnaires ou agents de l'Etat exerçant dans ces milieux et ceux qui les fréquentent sont issus de communautés religieuses différentes, avoir une enceinte religieuse d'une communauté donnée dans un lieu de service public, apparait comme une rupture avec la laïcité adoptée par l'Etat de Côte d'Ivoire.

Du constat de l'existence de ces lieux de culte de certains groupes religieux dans plusieurs lieux de services publics, il peut en ressortir une forme de frustration des autres communautés. Aussi, vu qu'il y a déjà des édifices dédiés à la pratique de la religion de chaque communauté, d'où vient la nécessité d'en construire sur le lieu de travail, surtout dans le secteur public ?

En parcourant plusieurs établissements publics du pays du Nord au Sud, d'Est à l'Ouest en passant par le le centre, la vérité du terrain saute à l'oeil avec l'existence effective de lieux de cultes dans certains de ces lieux de fréquentation publique. C'est le lieu pour les autorités compétentes de prendre toutes dispositions pour appliquer pleinement la laïcité qui a été approuvée par la constitution.

Imaginons un instant que chaque communauté religieuse voudrait avoir son lieu de prière dans tous les services publics, quels seraient l'efficacité et l'environnement même dans ces services ?

As. B

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