L’histoire de Koné Élie, pasteur principal de l’Église Protestante baptiste Œuvres et mission internationale (Epbomi) est de celles qui forgent et consolident la foi en Dieu. Il est passé du désespoir d’une vie d’indigence à la lumière.

Le chemin de Golgotha

Pasteur Koné Élie, le miraculé de Dieu (Photos: Web)

« Je suis un témoignage pour ma région et pour mon église ». C’est la profession de foi du Pasteur principal, Koné Élie de l’Église Protestante Baptiste Œuvres et Mission Internationale ondée par le Pasteur Dion Robert. L’histoire du jeune pasteur est l’histoire du cheminement difficile des oints de Dieu qui sont toujours éprouvé, avant de connaître la gloire.

Tout commence à son adolescence. Koné Élie était alors en classe de 5^e quand un mal pernicieux le terrasse. En quelques jours, il perd l’usage de ses deux jambes qui se sont mises à s’atrophier au fur et à mesure que le mal progressait. Il devient ensuite totalement aveugle. Le petit Koné était encore dans son petit village du ressort de la circonscription administrative de Korhogo.

La sœur du jeune homme habitait à Yopougon Port-Bouët 2. Elle le fit venir du ville et l'hébergea. Malheureusement, cette brave dame avait tout le mal du monde à joindre les deux bouts et surtout à s’occuper convenablement de son jeune frère handicapé. Elle opta alors pour une solution radicale. Tous les matins, Koné Élie était déposé devant la mosquée de ce quartier de la cité tentaculaire de Yopougon, la sébile à ses pieds. Quelques passants généreux y déposaient de temps à autre, une piécette. Cette vie d’indigence et de mendicité a durée des années avant que sa sœur, n’en pouvant plus, le dépose chez un lointain oncle à Agboville. La vie dans cette ville ne sera pas rose non plus pour le jeune Koné Élie. L’oncle se plaignait de cette charge supplémentaire qui pesait sur ses maigres ressources. Il décida de mettre à contribution son neveu handicapé. Et voilà notre jeune homme à nouveau devant la mosquée pour faire la manche.

La parole vivante qui guérit

Le Révérend Pasteur Robert Dion, fondateur de l'Epbomi

Un matin, alors qu’il était devant la mosquée comme à son habitude et quelque peu gagné par la lassitude, Koné Élie entendit une jeune dame à la voix perçante en train de prêcher l’évangile. Il fit venir la dame jusqu’à lui pour mieux entendre ce qu’elle disait. Ce fut une véritable révélation. Le jeune homme qui était de la confession musulmane hérité de ses parents voulait que la jeune chrétienne lui en dise davantage sur ce fameux Jésus dont elle disait tant de biens. Il voulait surtout savoir si par la prière, il pouvait guérir lui-aussi comme dans les Evangiles.

Le même jour, la jeune dame le fit déposer dans son église, l’Eglise protestante baptiste Œuvre et missions d’Agboville. L’accueil a été enthousiaste, mais avec le temps, la présence du jeune homme a commencé à être pesante. Les maigres ressources de l’église ne permettaient pas de prendre durablement en charge, « le bras cassé ». Des murmures désagréables se firent alors entendre. Des fidèles réclamaient qu'on s'en débarrasse d'autant plus que son village le réclamait. Son cas fut passé en conseil. Lequel décida finalement de le garder.

Pour le jeune Koné Elie, le cheminement avec Jésus a commencé  dès sa rencontre avec la prêcheuse. C’est ainsi qu’il reçut le baptême et s’était entièrement consacré à la prière, demandant au Seigneur de lui accorder la guérison. Les responsables de l’église, bien que sachant qu’il est totalement aveugle ouvraient tous les jours la bible devant lui et en lui demandant de la lire. Le jeune homme y promenait les doigts tout en priant.

La délivrance miraculeuse

Le miracle a renforcé la foi des membres de l'église

Un beau matin, en s’adonnant à son exercice habituel, le miracle se produisit. D’abord flou, il a commencé à distinguer les lettres avant de les voir clairement. Il se mit à lire la bible sous les acclamations des autres fidèles. Enhardi par ce premier miracle, il demanda par la suite, dans ses prières les plus ardentes, au Seigneur de le guérir aussi de son infirmité. Une nuit, en songe, il aperçut un homme qui lui l'assura qu’il était guéri et qu’il pouvait à nouveau marcher. Au réveil, il s’était rendu compte que ses membres inférieurs restaient aussi atrophiés que la veille et il ne pouvait leur imprimer le moindre mouvement. Pendant qu’il était dans ses moments de mélancolie, les responsables de l'église étaient entrés dans le coin de l’église où il avait élu domicile depuis tant de temps. Ils étaient munis de deux béquilles. Ils lui avaient dit qu’ils avaient fait eux-aussi un rêve où ils le voyaient marcher. Malgré tous ses efforts, les jambes rebelles de Koné refusaient d’obéir.

Les jours qui avaient suivi avaient été des moments d’intenses prières pour Koné Elie. Et de façon aussi inexplicable comme quand il fut guéri de sa cécité, ses jambes avaient commencé à se redresser et à prendre une forme normale. Dès qu’il se retrouvait seul, il s’appuyait sur ses béquilles et essayait d’imprimer des mouvements à ses jambes molles. Un pas, deux pas et trois pas. Un matin, le miracle se produisit à nouveau. Le jeune homme se mit à marcher. Au début, c’étaient des pas mal assurés, mais au fil du temps, il avait pu se passer des supports en bois.

La nouvelle de ce double miracle s’est rependue dans la communauté de toute l’Eglise Protestante Baptiste Œuvres et mission, ensuite dans sa région natale. Ce qui a valu de nombreuses conversions dans la foi chrétienne. Aujourd’hui, le Pasteur Koné Elie est le Pasteur principal de l’Eglise-mère située au quartier Sicogi de Yopougon.

Théodore Sinzé

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