𝐆é𝐧𝐢𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐭𝐡𝐬, 𝐢𝐥 𝐫𝐞𝐟𝐮𝐬𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐢𝐱 𝐝’𝐮𝐧 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐝𝐨𝐥𝐥𝐚𝐫𝐬...
𝔾𝕣𝕚𝕘𝕠𝕣𝕚 ℙ𝕖𝕣𝕖𝕝𝕞𝕒𝕟,
un Russe de 54 ans, a décliné la récompense de l'Institut Clay des Mathématiques pour avoir résolu la conjecture de Poincaré. Depuis quatre ans, il vit reclus dans son petit appartement vétuste de Saint-Pétersbourg.
Les chiffres, oui, mais pas sur des billets verts. Le russe 𝔾𝕣𝕚𝕘𝕠𝕣𝕚 ℙ𝕖𝕣𝕖𝕝𝕞𝕒𝕟,, rendu célèbre pour avoir résolu l'un 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥è𝐦𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐭𝐡é𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐬é𝐬 𝐚𝐮 𝟐𝟎𝐞 𝐬𝐢è𝐜𝐥𝐞, a fait savoir qu'il refusait d'aller chercher le «Prix du Millénaire» que lui a décerné, 𝖑𝖊 18 𝖒𝖆𝖗𝖘 2010, l'Institut Clay des Mathématiques - un prix qui l'aurait pourtant 𝕣é𝕔𝕠𝕞𝕡𝕖𝕟𝕤é 𝕕'𝕦𝕟 𝕞𝕚𝕝𝕝𝕚𝕠𝕟 𝕕𝕖 𝕕𝕠𝕝𝕝𝕒𝕣𝕤 (𝟟𝟝𝟘.𝟘𝟘𝟘 𝕖𝕦𝕣𝕠𝕤). C'est la seconde fois que ce brillant mathématicien, réputé pour être un homme discret, ne vient pas chercher un prix qui lui a été décerné.
Pour Grigori Perelman, tout démarre en 2002. Alors chercheur à l'Institut Steklov de Mathématiques de Saint-Pétersbourg, ce Russe de 44 ans décide de publier ses recherches sur la conjecture de Poincaré sur une plateforme gratuite Internet, destinée aux scientifiques. Cet exercice mathématique, de nombreux chercheurs s'y sont cassé les dents auparavant. Formulée pour la première fois par Henri Poincaré en 1904, il s'agit d'arriver à déterminer si une forme quelconque peut constituer une sphère de trois dimensions.
L'air de rien, Grigori Perelman explique avoir résolu le problème, pourtant considéré par l'Institut Clay comme l'un des «sept problèmes les plus recherchés du millénaire». Rapidement, la nouvelle se propage dans le milieu scientifique et la trouvaille est validée par les plus grands chercheurs. Après avoir travaillé des années dans l'anonymat le plus total, le mathématicien devient une référence dans le milieu.
Il a démissionné de son poste de chercheur
Mais Grigori Perelman n'est pas préparé à cette consécration. En 2005, quelque peu dépassé par la situation, il décide de quitter ses fonctions à l'Institut Steklov où il travaille depuis quinze ans. En 2006, l'Union mathématique internationale (IMU) lui décerne, sans surprise, la prestigieuse médaille Fields, sorte de Prix Nobel de mathématiques décerné tous les quatre ans. Une médaille qu'il n'ira jamais chercher, préférant expliquer aux journalistes - sans leur ouvrir la porte de son appartement - qu'il ne souhaite pas «être exposé comme un animal dans un zoo». «Je ne suis pas un héros de mathématiques, leur lance-t-il alors. Je ne suis même pas un génie, c'est pour cela que je ne veux pas que tout le monde me regarde».
Ainsi, depuis quatre ans, Grigori Perelman vit quasiment reclus dans un petit appartement de Saint-Pétersbourg, en compagnie de sa mère âgée. Selon l'une de ses voisines, qui s'est confiée au Daily Mail, l'homme vivrait dans des conditions plus que rudimentaires : «J'ai été une fois dans son appartement et j'ai été abasourdie. Il y a seulement une table, un tabouret et un lit avec un matelas crasseux cédé par les anciens locataires». D'après ses proches, l'homme aurait cessé toute recherche dans le domaine des mathématiques.
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