Les habitants du sous-quartier d’Ahougnansou, en face de la pharmacie Saint-Jean à Bouaké ont finalement jeté l’éponge après plusieurs démarches infructueuses auprès de la Compagnie ivoirienne d’electricité (CIE). Depuis 19 ans, la voie principale qui permet d’acceder au quartier est sans éclairage à cause de l’absence de fil et d’ampoules sur les deux poteaux de cette rue. Deux poteaux électriques sont en effet sur cette voie, mais sans fils les reliant et sans ampoules.
« Tout c’est gâté depuis le début de la rébellion en 2002. Des bandits ont profité pour vandaliser les maisons autour, les fils des poteaux électriques et les ampoules. Lorsque la situation est revenue à la normale, nous avons mené de nombreuses démarches auprès de la CIE pour ces seulement deux poteaux de notre rue. Des agents nous ont même conseillé de lever une cotisation au cas où la compagnie nous demandait un financement. Par maison de notre rue, nous avons depuis 2015, levé r une cotisation de 10 000 cfa. Nos nombreux défilés à la CIE n’ont rien donné. Aujourd’hui nous sommes en 2021. Cela fait donc 19 ans dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire que nous luttons juste pour deux poteaux électriques. Trouvez vous cela normal? » nous demande un des responsables du quartier ayant organisé la collecte des fonds et les visites à la CIE.
Conséquence d’une telle situation, dès la nuit tombée, le secteur, en plus de sa dangerosité, du fait de toutes les agressions possibles, devient un vrai ciel ouvert à la consommation de la drogue.
Deux autres voies parallèles qui permettent d’acceder au même quartier sont aussi victimes de ce drame.
Amara Salifou
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