Le 15 janvier 2019, MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, respectivement ex-chef d'État et président des jeunes patriotes, ont été acquittés par la Cour pénale internationale des faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Mais cette affaire gagnée pour eux en première instance se poursuit, après l'appel fait par l'accusation. De choses l'une, soit la Chambre d'appel décide de confirmer le verdict ou elle décide de poursuivre l'affaire. En effet, entre autres arguments sur lesquels s'appuie l'Accusation, c'est que la décision en première instance n'a pas été prise à l'unanimité des trois juges. Et pourtant, le principe de la majorité est bien acquis dans le fonctionnement de Cour installée à La Haye.

Pendant s'ouvre à La Haye cette deuxième, ou peut-être seconde, partie du procès qui dure bientôt 10 ans, un autre procès non moins capital a débuté à Abidjan.

Il s'agit du jugement de l'ex-chef de guerre Amadé Remi dit Ouérémi, ressortissant burkinabé, anciennement supplétif des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Attrait devant le tribunal de première instance Abidjan-Plateau, le seigneur de guerre dit sa part de vérité sur son implication présumée dans la tuerie de pensionnaires du camp de réfugiés de Nahibly, début juillet 2012, à Duekoué, ville de l'ouest forestier de la Côte d'Ivoire. Ce jugement portant sur les massacres qui ont eu lieu dans ce camp de réfugiés ou de déplacés internes, a tout le mérite d'influencer de ce qui va se passer le 31 mars à La Haye.

En effet, ce dossier ouvert cette fin mars est si riches en révélations qu'il ne saurait laisser indifférents les enquêteurs de la CPI. Sauf que dans ce cas de figure, les incriminations concernent beaucoup plus le camp adverse à celui des mis en cause actuellement.

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