Le 31 mars, Laurent Gbagbo et Blé Goudé pourraient retrouver un sourire plus éclatant.

Le procès d'Amadé Ouérémi a été renvoyé au 31 mars. C'est le même jour qu'aura lieu l'audience de la chambre d'appel de la CPI sur le dossier de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. C'est ce dernier rendez-vous judiciaire qui constituera le centre d'intérêt des Ivoiriens. Il s'agira de savoir si la chambre d'appel libère définitivement l'ancien Président ivoirien et son ex-ministre de la jeunesse ou si elle les renvoie devant une chambre de première instance après avoir cassé la décision d'acquittement du 15 janvier 2019. 

La probabilité pour une libération définitive reste plus grande au regard du déroulement du procès ayant abouti à l'acquittement. Cette probabilité est renforcée par le procès de l'ex-rebelle de nationalité Burkinabé. Amadé Ouéremi a fait des déclarations qui prouvent que les vrais personnes ayant commis les crimes de guerre en 2010-2011ne sont du côté où les a cherché la procureure Fatou Bensouda. Les aveux et accusations de l'ex-comattant confirment la faiblesse de l'accusation contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Amadé Ouéremi avouent les massacres de Duékoué. Tous les témoins confirment les tuéries alors qu'aucun des 82 témoins de Fatou Bensouda n'a été capable de confondre Laurent Gbagbo. Mieux le vice-président Cuno Tarfuser avait reconnu "Laurent Gbagbo et son présumé complice Charles Blé Goudé n'ont mené aucun génocide. Mais Laurent Gbagbo était confronté à une guérilla urbaine avec une rébellion armée. L'armée française et les forces de l'ONUCI étaient loin d'avoir une position impartiale. Dès lors, en sa qualité de chef d'État, Président de la République, si le Président Gbagbo n'avait pas activé les forces de défense et de sécurité, il aurait manqué ses devoirs. Nous sommes informés de près de toute cette affaire avant qu'elle n'arrive devant la Cour" .

Les juges de la Chambre d'appel sont en train d'être eux aussi informés par un acteur des tueries de la crise postélectorale de 2010-2011. Et cela jouera en faveur des acquittés du 15 janvier 2019.

Dan Opéli

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