Saviez-vous que 95% de vos connaissances viennent des témoignages ? 

Au moins, 95% de vos connaissances viennent des témoignages. Si vous vous fiez uniquement à vos sens, vous ne croirez pas que la Révolution Française s’est déroulée en 1789, que la chaise sur laquelle vous êtes assis est constituée d’atomes ou que la Terre est ellipsoïde. Tout ce savoir, vous l’avez acquis à travers le témoignage d’un prof, d’une émission TV, d’un livre, etc. Malheureusement, tous les témoignages ne sont pas vrais. Dans ce cas, comment distinguer un vrai témoignage d’un faux ?

On appelle « évidence testimoniale » l’acceptabilité d’un témoignage en tant que source de connaissance (1). Il y a quatre critères :

1°) Témoignage approprié

Quand un expert dans un domaine prend la parole pour expliquer un phénomène qu’il maitrise, c’est un témoin approprié. Cela veut dire qu’il a fait des recherches et des études qui lui permettent d’appuyer ses dires. Comment reconnaître un expert ? Quand d’autres experts approuvent son expertise.

2°) Témoignage entraîné

Disons qu’un témoin a vu une personne commettre un meurtre. C’est un témoin entraîné si ses yeux fonctionnent bien. Quand une autre personne retrouve une empreinte digitale de ce suspect dans les lieux du crime, c’est un témoin entraîné s’il démontre qu’il a eu une formation et un certificat pour prouver son statut.

3°) Témoignage informé

Il y a une différence subtile entre témoignage entraîné et témoignage informé. Reprenons l’exemple de l’empreinte digitale. La personne peut être entraînée à la reconnaissance d’empreintes digitales mais peut ne pas être informée si elle n’a pas étudié spécifiquement les traces du suspect. C’est comme si un médecin conseillait simplement à son patient, sur téléphone, de bien dormir pour soigner un mal de tête. Le médecin peut être approprié et entraîné mais mal informé sur la maladie de son malade puisqu’il n’y a pas eu de consultation.

4°) Témoignage non-biaisé

Parfois, et même souvent, le témoin n’est tout simplement pas objectif et a un point de vue dogmatique sur une situation. Il est biaisé, orienté, influencé par ses croyances. Le témoignage est acceptable uniquement s’il n’est pas biaisé.

Vous l’aurez compris. Un témoignage est à rejeter si la personne n’est pas appropriée, pas entraînée, pas informée et est biaisée. Et comme toujours, aiguisez votre esprit critique !

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