La relance des enquêtes judiciaires de la Cour Pénale Internationale (CPI) sur la crise postélectorale de 2011 en Côte d’ivoire, a fini par voler la vedette au procès en appel de l'ex président, Laurent Gbagbo et de son coaccusé, Charles Blé Goude, prévu pour le 31 Mars prochain à La Haye au Pays-Bas.
Après une première vague de protagonistes tombés entre les mains de la justice internationale, suite à une procédure d’extradition enclenchée par les autorités Ivoiriennes, l’instance judiciaire semble désormais prête à étendre ses investigations à d'autres acteurs de cette crise, qui de sources officielles, a fait au moins 3000 morts entre Novembre 2010 et Avril 2011.
Cette fois, les personnes visées devraient se situer dans les deux camps. L'on s'attend, du moins, selon les informations véhiculées ces derniers jours dans la presse à ce que la CPI approche tous les acteurs clés du conflit, dont les responsabilités sont directement ou indirectement établis dans l’exacerbation des tensions consécutives au contentieux électoral né du second tour de la présidentielle du 28 Novembre 2010.
Si jusqu’à présent les seules personnes jugées et finalement acquittées, en l’occurrence, Laurent Gbagbo et Blé Goude, faisaient partie du camp des vaincus, d’autres personnalités du camp Ouattara devraient également s’inquiéter. Au premier rang de ceux-ci, les chefs de guerre de l'ex rébellion. Dès l’élection reconnue d’Alassane Ouattara par la communauté internationale, les chefs militaires de l'ex rébellion se sont systématiquement rangés du côté du challenger de Laurent Gbagbo.
L’offensive qui s’en suivie pour reprendre le contrôle de la zone gouvernementale aux forces loyalistes a entraînée dans la foulée de nombreuses exactions, notamment dans l'ouest du pays. Devançant la CPI, la justice Ivoirienne a entamé depuis ce Lundi 22 Mars, le procès de l'un des chefs de guerre de l'ouest, Amade Oueremi, accusé d’être l'auteur de tueries de masse sur des autochtones à Duekoue.
Face aux juges, ce dernier a clairement pointé du doigt la responsabilité d’officiers des Forces Républicaines de Côte d’ivoire (FRCI), entité militaire unifiée créée sur décret du président reconnu par la communauté internationale, le 17 Mars 2011, soit une dizaine de jours avant la prise de Duekoue par les forces fidèles à Alassane Ouattara. Les massacres perpétrées par la suite provoquant la mort d’au moins 800 civils parmi les populations autochtones, ont servi de détonateur au lancement d’une vaste campagne internationale sur les crimes contre l’humanité commis durant ce conflit.
Si la justice internationale venait à réactiver ce dossier, toute la chaîne de commandement des FRCI au moment des faits, devrait se préparer à répondre pour que soient définitivement situées les responsabilités.
Dans le camp Gbagbo, l'ex première dame, Simone Gbagbo, déjà dans le collimateur de la cour et amnistiée par le chef de l’état, Alassane Ouattara, devrait également s’inquiéter, si l’instance judiciaire revenait à la charge sur son cas.
Raoul Mobio
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COMMENTAIRES
AppiahRoger_01
03-29 10:27:11Tous les rebels à commencer par Alassane Ouattara
MbouaDenisFulgenceDogo
03-31 12:49:00Même Mme ouattara Dominique aussi
EricBerryPepere
03-31 18:38:24MAINTENANT QUE NOUS SAVONS LE PR GBAGBO COMPLÈTEMENT LAVE DES CRIMES À LUI IMPUTER PAR SES DÉTRACTEURS. LES VRAIS TUEURS SONT DONC ENCORE EN CÔTE D'IVOIRE.. WHALAYE BILAYE