En Côte d'Ivoire les soutiens d'hier de la Cour pénale internationale (CPI) sont-ils devenus aujourd'hui ses détracteurs?
Rien qu'à décrypter les bruissements persistants d'une supposée "présence" d'enquêteurs de la CPI et l'ouverture à Abidjan procès de l'ex chef de guerre Amadé Rémi dit Ouérémi, supplétif des Forces républicaines de Côte d'Ivoire pour comprendre des réactions. Il s'en trouvent des Ivoiriens qui ne veulent plus de cette Cour dans les affaires qu'ils estiment certainement ivoiro-ivoiriennes.
Lisons Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire ( Cvci): " La CPI et l'État de Côte d'Ivoire ne veulent pas poursuivre d'autres auteurs de crimes à part Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Ce sont des situations que nous ne pouvons plus accepter", a-t-il confié à la presse au sortir d'une audience avec le Conseil national des droits de l'homme (Cndh). Structure à laquelle il d'ailleurs remis une correspondance portant son "refus" à l'intention de la Cour.
Mais que faire quand les enquêtes alléguées peuvent être la suite logique des investigations entamées par la Cour depuis l'ouverture du dossier de MM. Gbagbo et Blé? A l'évidence, ceux qui ne veulent de cette même CPI, qu'ils réclamaient hier, s'attendent à ce que un pan entier de son travail reste suspendu? Mais qui donc aura tué les 3000 morts lors de la crise postélectorale de 2010 à 2011? Sinon, il y a se demander si les services de la CPI sollicités par le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara au motif que le pays était "en lambeaux" ou que la justice n'était "pas" opérationnelle, sont Intuitu personæ. Donc il n'y a que les seuls mis en cause par l'Accusation qui doivent faire l'objet de poursuites continuelles de La Haye?
La question demeure, pertinente et lancinante: qui donc a tué ces 3000 personnes comptées par les soins de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci)? Début juillet 2012, Nahibly, un camp de réfugiés internes à Duekoué (ouest) placé sous la surveillance de l'Onuci, a été attaqué par des populations armées. Des cadavres avaient même été découverts plus tard dans des puits. Des organisations de défense des droits de l'homme dont la Fidh, la Lidho et le Midh documentant le drame dans un rapport avaient jugé l'"occasion" bonne pour rendre "justice". Tant que ces tueries entre dans la compétence de la CPI, surtout qu'elle s'y était déjà intéressée il convient que son attention soit concluante. Et bien concluante. Qui dit mieux? En effet, et il faut attirer l'attention volontairement et soudainement distraite des nouveaux détracteurs de la CPI, que ce n'est pas maintenant qu'un dossier Nahibly s'ouvre. Le contraire serait surprenant !
Mais alors il faut bien trouver des coupables dans les crimes perpétrés en Côte d'Ivoire même jusqu'à l'affaire Nahibly. Pourquoi pas? Il est vrai que le chef de l'Etat qui avait sollicité l'expertise de la Cour avait promis de ne "plus" envoyer des Ivoiriens à La Haye. Mais cela vaut pour de nouvelles affaires et non celle qui a cours depuis 2012. Où étaient ceux qui cliquent sur quitter la CPI quand des populations descendaient dans les rues, à Abobo, pour refuser la remise en liberté de MM. Gbagbo et Blé pourtant acquittés? Tant qu'elles exigent la "vérité " sur l'implication des mis en cause mais innocentés, alors elles doivent faire avec la CPI. De même, devrait-on également où étaient le président du Cvci quand l'Accusation faisait appel? On ne peut vouloir une chose et son contraire. Si les uns doivent être maintenus à la CPI à tort ou à raison, il faut bien les acteurs présumés et les faits collateraux pour lesquels ils devaient y être maintenus soient clairement traités. La CPI a commencé, elle doit continuer. En cela, le procès de l'ex chef de guerre ci ci-dessus cité, alors basé dans la forêt du Mont Peko, toujours à l'ouest, est un viviers d'informations. De quoi justement aiguiller les services de la Cour pénale internationale. Beaucoup reste vraiment à faire dans le dossier de la crise postélectorale de 2010 à 2011.
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COMMENTAIRES
GabagouriCésar
03-28 14:03:07Deux poid deux mesure ,quelle est cette histoire que c,est seul gbagbo et blé qui sont bien pour la cpi,parce que c,est eux les hommes politiques adversaires les plus rédoutables,tous ceux souptionné d,avoir commis des crimes doivent faire le même voyage,pourquoi juger d,autres pour les memes crimes en côte d,ivoire.
GUEST_X7k9vQGW1
03-29 22:09:40Je dis réveiller vous car jusque-là c'est la France qui tenait benssouda, alors dramane pouvait dire je n'enverrais plus personne. Or benssouda c'est du passé. L'actuelle procureur est un anglais et lui il n'obéit pas à la France. La France avait promis à soro qu'il n'irait jamais à la Cpi. Et pourtant cet anglais vient d'émettre un mandat contre soro. Et dramane qui se précipite pour juger fourmi, tout cela montre que ce nouveau procureur n'en cure des ententes entre la France et la CI.
LEMAGED'ORIENT
03-29 23:08:22J'ai toujours su que ce Issiaka diaby était d'une malhonnêteté commateuse. Finalement le même germe se reconnaît comme une endemie dans ce camp.