L’on se souvient tous du décapité de Daoukro, le jeune Nguessan Koffi Toussaint décapité le 9 novembre 2020 au lendemain de la dernière élection présidentielle. 3mois après ce crime, les coupables de ce meurtre effroyable ne sont toujours pas connus. Piqûre de rappel.
Le 9 novembre 2020, au comble de la crise post-électorale, la vidéo montrant la décapitation du jeune Nguessan Koffi Toussaint fait le tour de la toile et très vite devient virale. Indignées par cette violence qu’on pourrait qualifier d’animale, les institutions internationales, les ONG, plusieurs personnalités de l’opposition et les populations sont aussitôt montées au créneau. Tous ont interpellé le gouvernement ivoirien sur la nécessite de mener des enquêtes pour élucider les circonstances de ce crime. Un mois plus tard, invité sur une chaîne de télé (Life TV), Le procureur de la République, Adou Richard, avait déclaré que « Pour le jeune qui a eu la tête tranchée à Daoukro, les enquêtes se poursuivent. Des personnes ont été déjà entendues et certaines personnes sont déjà en détention à Abidjan ». ce jour-là, malgré les questions insistantes des journaliste sur le plateau télé, aucun nom n’avait été avancé par le procureur ni même une information claire relative à cette enquête.
Pourtant, contrairement à l’affaire relative à la profanation de la tombe de DJ Arrafat où les vidéos et appels à témoins ont permis d’identifier et de rapidement mettre la mains sur les coupables, pour le cas du décapité de Daoukro, le procureur a semblé vouloir privilégier d’autres techniques d’enquête. D’ailleurs, alors que les journalistes proposaient au procureur la piste des appels à témoin pour rapidement élucider ce meurtre, le procureur a affirmé que « les appels à témoin ne sont pas toujours efficaces parce que les témoins parfois peuvent vous induire à l’erreur », avant de conclure que l’équipe (qui mène l’enquête « est ouverte ») aux propositions et suggestions.
Seulement, 2 mois, jour pour jour, après le passage du procureur Adou Richard sur les antennes de Life TV, silence radio. Aucune communication, aucune annonce, aucune information : la vie a repris son cours normal et le décapité de Daoukro semble avoir été oublié. Cependant, si dans le cas de Dj Arafat « la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avait été d’une grande utilité », pour reprendre les mots du procureur Adou Richard lors de son passage le 9 décembre sur Life TV, pourquoi cette fois-ci, malgré l’existence d’une vidéo dans laquelle les auteurs du crime sont plus ou moins identifiés, les choses semblent piétiner ? Pourquoi autant de silence dans une affaire qui pourtant a exposé avec laideur la gestion des questions de justice et d’égalité des peuples en Côte d’Ivoire ? Si éventuellement les coupables du meurtre de Daoukro ont été arrêtés jugés et condamnés, pourquoi le procureur, dans un souci de parallélisme de forme, ne communiquerait-il pas sur l’issue de cette enquête comme il l’avait fait dans le cas de l’Adjudant Sanogo Seydou tué sur l’axe Bouaflé-Yamoussokro au cours de ces mêmes événements post-électoraux ? Des questions que certainement se posent bon nombres d’Ivoiriens. Vivement que justice soit faite sur cette affaire du décapité de Daoukro.
A.E
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COMMENTAIRES
GUEST_y0JDdEwJG
02-09 19:57:33Demander à ceux qui ont organisé la désobéissance civile... ils sont mieux placés pour vous dire quelque chose de plus
MargArkh
02-10 07:51:40Ya encore enquête dans ce pays là ?
GUEST_D51ewNEyn
02-09 20:38:09Un homme corrompu dans travail ne peut durer sur la terre. Celui là sera terrassé par ses propres agissements et ses propres remords. Allons seulement, le temps nous le dira.