De Daoukro à Dimbokro, en passant par Toumodi, Yamoussoukro et Bouaké, ce sont des parents qui reçoivent leurs fils ayant abandonné champs, bureaux, commerces et autres activités, qui reviennent après un an. Sera en effervescence pendant le long week-end pascal (du samedi 3 Avril au lundi 5 avril 2021). Mais au juste qu’est-ce qui fait courir les baoulé à la veille de la Pâque chaque année.
A la veille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire (1960), les cultures de rente introduites par le colon connaissent une production sérieuse, particulièrement dans le centre du pays occupé par le peuple baoulé. Et pendant un quart de siècle après l’indépendance, les cultures phares, à savoir, le café et le cacao constituent les principales sources de revenu de ces populations des localités de M’Bahiakro, Bocanda, Bongouanou et Dimbokro (capitale) devenues la boucle de ces produits. Les populations conscientes de moyens importants générés par ces produits, mettent en place des structures de développement afin d’aider les villages ou les localités.
Les moments privilégiés sont les longs week-end qui coïncident avec le bilan de la récolte (la vente des produits), le début de la saison des pluies dans les villages. La période la plus souhaitée est celle de Pâques. La boucle du café-cacao s’étant déplacée vers le centre-ouest (Soubré-Méagui en 1990), à cause de la rareté de la forêt et de l’instabilité de la saison des pluies, ce peuple agriculteur s’est aussitôt déporté vers cette région aux forêts encore vierges. D’où une importante colonie baoulé dans des forêts. Ce sont ces nombreux baoulé installés à l’ouest et au centre-ouest qui font mouvement vers les localités baoulé, en temps de Pâques pour des retrouvailles en famille. Ces retrouvailles annuelles ont fini par créer des habitudes et susciter des projets sociaux pour booster le développement des villages.
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