Le chef milicien burkinabé Amadé Ourémi n'est plus détenu dans la ville très ensoleillée de Dimbokro. Depuis près d'un mois, il séjourne à Abidjan. Précisément à la prison civile de Yopougon où il a déposé ses valises dans une cellule du Bâtiment C.
Soupçonné par les organisations internationales de Défense des Droits de l'Homme d'avoir participé activement au massacre des populations de Duekoué, Amadé Ouremi a été arrêté le 18 mai 2013 par près de 200 gendarmes alors qu'il s'était replié avec ses hommes dans la forêt classée du Mont Péko située dans la sous-préfecture de Bagohouo.
Après huit ans de détention préventive dans les geôles du régime ivoirien, ce chef milicien burkinabé qui a combattu aux côtés des Frci lors crise postelectorale de 2010, sera-t-il enfin présenté à un juge pour connaître les charges qui lui sont imputées ? Pour l'heure, nul ne sait les motivations du transfèrement d'Amadé Ouremi à la Maca, la plus peuplée et plus grande prison de la Côte d'Ivoire.
Pour rappel, c'est le 18 mai 2013 que ce chef milicien burkinabé soupçonné d'avoir participé au massacre des populations de l'Ouest du pays a été arrêté sous la pression des organisations internationales des Droits de l'Homme, notamment Human Rights Watch et bien d'autres. Selon un rapport détaillé de la Croix Rouge, 800 personnes auraient été tuées à Duekoué, en trois jours.
La Commission nationale d'enquête mise en place par le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara pour faire la lumière, a plutôt confirmé qu'il a eu effectivement des tueries massives dans cette partie de la Côte d'Ivoire. Les sanctions sont toujours attendues dix ans après ces événements douloureux.
Pierre Lemauvais
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