Dans un article en date du dimanche 07 février 2021, nous évoquions l’incertitude sur la réouverture des lycées et collèges de la ville, en raison notamment de la crise entre les élèves d’une part et entre la FESCI et certains de ses militants. Il semble malheureusement que nos craintes se soient confirmées car depuis le lundi 08 février, les établissements secondaires sont toujours fermés et plus grave, des bagarres rangées entre élèves ont débouché sur des blessés par armes blanches.

       Un enseignant que nous avons réussi à joindre dans la soirée de ce mercredi 10 février 2021, professeur au lycée départemental de la ville nous a simplement répondu être depuis le vendredi en congés. ‘’Nous sommes depuis vendredi en congés anticipés par la faute des élèves qui ont pris les établissements en otage ; hier matin (mardi 09 février), des bagarres violentes ont opposé les élèves entre eux ; elles se sont soldées par des blessés dont certains poignardés ; ce mercredi encore, des groupes d’élèves dont ne connait plus les réelles motivations, s’en sont allés déloger leurs camarades, au lycée départemental, au lycée moderne…en tout cas, y a pas école ici’’.

       Ce témoignage transcrit clairement, si besoin en était encore, la grande confusion qui s’est emparée de l’école ivoirienne; partisans de congés anticipés, simples perturbateurs, crise d'indiscipline, bien malin qui pourra défaire les écheveaux complexes de ce qui se déroule sous nos yeux, dans nos écoles. Il est vraiment temps qu’on saisisse le taureau par les cornes pour éviter au moins le plus grave car le grave est depuis longtemps atteint.

            Frederic GNEZE

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